Dialectes et langue standard au Japon

Le Japon est un archipel composé de nombreuses îles, chacune ayant développé ses propres variantes linguistiques au fil des siècles. Les dialectes régionaux, ou "hōgen" (方言), sont un reflet fascinant de cette diversité. Chaque région possède des particularités linguistiques uniques en termes de vocabulaire, de grammaire et de prononciation. Par exemple, le dialecte de Kansai, souvent entendu à Osaka et à Kyoto, se distingue par son intonation musicale et ses expressions idiomatiques distinctes. À l'autre extrémité, le dialecte de Tohoku est connu pour son intonation plus douce et ses terminaisons de phrases particulières.

Historiquement, la diversité des dialectes posait des défis de communication entre les régions. Au début de l'ère Meiji (1868-1912), avec la modernisation rapide du Japon, il devint crucial de standardiser la langue japonaise pour faciliter l'administration, l'éducation et les médias. C'est ainsi qu'est né le japonais standard, ou "hyōjungo" (標準語). Le dialecte de Tokyo, en raison de la ville devenant la nouvelle capitale, fut choisi comme base pour cette langue standardisée. Le gouvernement japonais entreprit alors une campagne très active pour promouvoir le "hyōjungo" à travers le système éducatif et les médias.

Cette standardisation a permis une communication plus fluide à travers le pays, mais elle n'a pas effacé la richesse des dialectes régionaux. Aujourd'hui encore, ces dialectes sont un élément vibrant de la culture japonaise. Ils sont souvent célébrés dans les arts, les films et la littérature, et restent un symbole fort de l'identité locale. De plus, les émissions de télévision et les comédies populaires utilisent fréquemment ces dialectes pour ajouter du caractère et de l'authenticité aux personnages.

Grands auteurs japonais originaires de Tôhoku

"La bedondaine des Tanukis" INOUE Hisashi

"La déchéance d'un homme" DAZAI Osamu

"Le Bureau des chats" MIYAZAWA Kenji